(repost) Les Anneaux Olympiques Façon Geek

Dans la série "geekwashing" voici les Anneaux Olympiques façon geek. Les "Anneaux Olympeeks" pour ainsi dire. Je vous ai fait deux versions, mais c'est uniquement par gentillesse.

Anneaux Olympeeks sur fond noir.

Anneaux Olympeeks sur fond blanc.



Vous êtes bien aimable

Il y a précisément quatre ans débutait en France le premier confinement sanitaire. Voici un petit texte que j'avais ecrit pour l'occasion.



GENDARME      Bonjour, votre attestation s’il vous plait.

PETITE DAME   …


GENDARME      Madame, s’il vous plait, votre attestation.

PETITE DAME   …


GENDARME      Madame, avez-vous rempli et signé votre attestation ?  Vous-savez bien, à cause du COVID là, À la radio ils ont dit, la pandémie.

PETITE DAME   …


GENDARME (inquiet)    Oh-là, mais c’est qu’elle ne va pas bien la petite dame. Eh oh, madame, vous m’entendez ? Eh Ohhh ? Tenez, regardez il y a un banc juste ici, à l’ombre de l’arbre. Asseyez-vous un instant, respirez. Respirez tranquillement. Voiiilààà… Ah vous reprenez des couleurs, j’ai cru que vous nous faisiez un malaise. Enlevez donc votre masque, c’est ça qui vous gêne aussi, vous le remettrez après allez.

PETITE DAME   Vous…  vous…  vous êtes bien aimable…


GENDARME      Ah ben voilà, elle parle la petite dame.  Vous habitez par ici ?  Vous avez de la famille pas loin ?

PETITE DAME   Je…  C’est-à-dire j’ai ma petite fille à côté de chez moi…  Elle est assistante maternelle.


GENDARME      Voulez-vous qu’on l’appelle ?  On va lui demander de venir vous chercher ?

PETITE DAME   Non non…  vous êtes bien aimable…  je vais bien…  je vais bien…  je vais bien.  Je veux rentrer chez moi…  vous êtes bien aimable.


GENDARME       D’accord mais moi je ne vous laisse pas vous relever tout de suite ma petite Dame. Vous vous reposez encore un petit peu s'il vous plat.  Comment vous appelez-vous ?

PETITE DAME (elle récite comme une enfant)    Je m’appelle Marceline Le Floch je suis née à Landerneau le 16 février 1929.  Je suis Française.  Vous êtes bien aimable.


GENDARME      Ne vous inquiétez pas, Madame, tout va bien.  Voilà respirez tranquillement.  Vous habitez loin ?

PETITE DAME   J’habite là-haut.  J’ai toujours habité là-haut…  Mais vous savez, la maison elle a beaucoup changé depuis.  Oh là là oui.  Je vais bien…  Je rentre chez moi maintenant.  Vous êtes bien aimable.


GENDARME      Vous êtes certaine ?

PETITE DAME   Oui, certaine. Vous êtes bien aimable.

Marceline se lève et part d’un pas égal.  Sur le banc, une flaque de pipi s’étale.  Des gouttes tombent entre les lattes.  Marceline marche quelques mètres.  Elle s’arrête.  Se retourne.  Un instant il y a cette chose impossiblement violente en elle. En contraste total avec son malaise et sa frayeur des minutes précédentes.


PETITE DAME   Vous savez jeune homme, on dit que je perds la mémoire mais moi je n’oublie pas ça. Parce que voyez-vous j’ai déjà été contrôlée ici.  En Novembre 1943.  Ils n’avaient pas été bien aimables.



-- Metallurgeek

Figure de style

 "Fût-il en futon ton futal te filoute.
Flatules et la fuite est fatale."


Quelle est cette figure de style ?
(Ceux qui répondent "Une trivialité" gagnent un point).

Quote of the day

This morning upon opening my laptop.

Alcest : l'Envol

Alcest L'Envol.
Premier single issu de l'album à paraître Les Chants de l'Aurore. 

Chaque 29 février je repense à Monsieur Kern

Il me parlait chaque matin, quelques minutes, à la sortie du Métro Austerlitz.  Je me souviens ses vielles paluches serrées sur le godet de café, qu’il – je cite – allait se jeter derrière la cravate.  Je ne crois pas qu’il ait jamais porté de cravate.

Après les politesses d’usage – Salut le p’tit étudiant fait meilleur aujourd’hui hein ? – son histoire commençait, recommençait, inlassablement.  Toujours le même début jamais la même suite : Tu vois mon père il me cognait dessus tout le temps.  Quand il picolait, quand il picolait pas.  Alors moi un matin j’avais 14 ans j’ai mis des trucs dans un sac-à-dos et je suis parti sur la route, et j’y suis encore !

C’était ça son début, invariable.  La suite se créait chaque jour en fonction de son humeur, de ceux qu’il – soi-disant – rencontrait sur sa route, de ce qu’il avait lu dans les journaux de la veille…  Il n’y avait jamais de fin, il se perdait complètement dans les détails et moi je devais y aller parce que bon c’est pas tout hein mais faut y aller quand même…

Je ne l’interrompais pas souvent, je ne lui faisais jamais remarquer les contradictions, les anachronismes manifestes.  Je l’écoutais.  Parfois il revenait au présent : Eh le p’tit étudiant, garde tes thunes et va plutôt me chercher un café aux quais, que je me le jette derrière la cravate.  Pas chez machin-truc c’est des cons.  Tu vas chez l’arabe et tu dis que c’est pour Monsieur Kern.  Quand c’est Mohamed il me fait pas payer.

Une fois Monsieur Kern m’a montré une souris qu’il avait assommée là où il vivait, une espèce d’hôtel chelou que son assistante sociale avait fini par lui dégotter.  J’l’ai bien choppé cette salope !  La souris hein, pas l'assistante.  Puis il revenait à son histoire : J’ai 59 ans et je suis toujours sur la route, j’ai changé mon sac à dos des dizaines de fois, mais moi j’ai jamais changé.  Regarde, ce sac là il est bien, je l’ai chouré au vieux campeur.  C’est des cons là-bas tu sortirais un semi-remorque sans payer qu’ils le verraient même pas.  Moi je crois qu’ils avaient très bien vu mais qu’ils avaient laissé faire.  Personne n’avait le cœur d’emmerder monsieur Kern.

Et puis un matin, pas d’histoire, pas de café.  Il disait qu’il était allé aux toilettes, qu’il avait – je cite – poussé trop fort et qu’il avait senti quelque chose craquer « par-là » en montrant son abdomen.  On allait lui faire des examens.  Pendant plusieurs jours comme ça : on va me faire des examens.  Et un matin, pas de Monsieur Kern.  Mohamed m’a dit qu’il était mort cette nuit.  Et il m’a griffonné le numéro de son assistante sociale sur une serviette en papier.  Vague tristesse dans son regard et un geste du genre c’est comme ça.  Il me tend un café et refuse ma monnaie : le café c’est pour moi aujourd’hui.  Je le regarde avec un sourire : « Ben je vais me le jeter derrière la cravate alors. »  Je me souviens qu’on a ri.

À la crémation de Monsieur Kern nous étions deux : l’assistante sociale et moi.  Mohammed travaillait.  L’assistante a dit que d’habitude elle était toute seule.  Pendant tout le temps qu’il crémationnait je me demandais ce qu’était devenu son sac-à-dos et tout le fatras qu’il trimbalait là-dedans.  Une vie de route.  L’assistante n’en avait pas la moindre idée : vous savez, monsieur Kern il racontait quand même beaucoup d’histoires.

Oui, je savais.

Pourquoi je vous raconte tout ça aujourd'hui moi ? Ah oui, c’était un 29 février.


-- Metallurgeek

Balades parisiennes dans le Monopoly

Ahh, parcourir les lieux du monopoly dans l'ordre.
Faut aimer Paris.
Bon, il faut aussi aimer Google Maps et se munir de patience.
Allez, voici les images, rien que pour vous.

Parcourir les rues du Monopoly dans l'ordre.


Belleville, Lecourbe, Montparnasse, Vaugirard, Courcelles, République



La Villette, Neuilly, Paradis, Gare de Lyon, Mozart, Saint-Michel, Pigalle



Matignon, Malesherbes, Henri-Martin, Gare du Nord, Faubourg Saint-Honoré, Bourse, Fayette



Breteuil, Foch, Capucines, Saint-Lazare, Champs-Élysées, Rue de la Paix