Un cauchemar de MetallurGeeK

Normalement on se réveille d’un cauchemar en flippant sérieux, tout tremblant, paumé, avec le cœur qui bat bien fort, genre fear or the dark. Pas la version Maiden, la version Graveworm carrément !

Et bien moi ce matin je me suis réveillé de mon cauchemar en rigolant. Bon, c’était pas non plus le super gros cauchemar avec des gros lézards extra-terrestres bleus qui vous tètent les yeux. Non, là c’était jusre une histoire de théâtre. J’en fais depuis 7 ans. Le spectacle annuel approche, il est possible que ça ait une influence.

Dans le cauchemar donc, la responsable de l’asso théâtre m’expleek que l’acteur qui tient le premier rôle ne pourra pas jouer parce qu'il s'est fait étrangler. Admettons, après tout on est dans un cauchemar. En tant que membre du bureau et en tant qu’ancien acteur, elle me demande de le remplacer. Jusque-là tout va à peu près bien. En bonne logeek cauchemardesque je me sens absolument obligé d’accepter : « OK c’est pour quand ? ». Réponse : « c’est pour CE SOIR ». Oulah, c’est chaud ça… C’est marrant ce moment où on sent que ça devient franchement désagréable… Sentant le coup venir, j’anticipe « OK, je vais donc devoir jouer texte en main ».

C’est là que le cauchemar embraye vraiment. L’adorable responsable d’asso se transforme en une sorte de démon et gronde d’une voix d’outre-tombe : « NON, TU DOIS APPRENDRE TOUT LE TEXTE PAR CŒUR POUR CE SOIR ! ». L’horreur. Je sens bien que le démon va me bouffer à la moindre faute de texte. Alors je bosse comme une brute. Je demande aux autres acteurs de m’aider. Et devinez quoi… ils me jettent tous comme une merde : « débrouille toi, nous ça fait six mois qu’on répète, on est au point », « pas le temps, nous on est aux costumes, t’as pas de costume toi ? ». Que du bonheur.

Le soir venu c’est juste l’enfer. Je balbutie mon texte devant un public atterré. Je fais des plantes, je savonne, jeu de scène pourri, alors que tous les autres acteurs assurent. En fait c’est peut-être ça le plus dur dans ce cauchemar : la situation d’échec. Etre nul devant tout un public parce que je ne peux pas faire autrement malgré tous mes efforts. Tout ce que je déteste.

A la fin du spectacle, il est clair que je ne serais pas applaudi pour ce premier rôle miteux, mais alors pas du tout. Et c’est là que c’est fort : tous les acteurs filent dans les coulisses et ramènent plusieurs seaux d’eau croupie infestée de mousteeks et de taons. Ils mettent en route des gros ventilos que j’avais pas vu avant, pour rabattre les insectes affamés vers le public. Grosse paneek. Tout le public se met à claquer frénétiquement des mains pour éclater les bestioles. Et donc : tonnerre d’applaudissement !

Je me réveille en rigolant et en en me grattant un gros bouton de mousteek sur la tempe gauche.

1 commentaire:

affif a dit…

Après mûre réflexion, je n'irais pas voire ton spectacle